Depuis que j’ai lancé The Book Maker, je reçois beaucoup de questions sur deux thèmes en particulier :
- Le choix d’un éditeur
- Le choix d’un ghostwriter
Et la plupart des messages viennent de personnes qui se trouvent dans la même situation : des personnes qui ont une idée mais qui n’ont pas encore commencé à écrire un livre. Dès lors, vous comprendrez que la question de l’éditeur me fait souvent sourire…
Mais concernant le ghostwriter (ou nègre littéraire), les interrogations sont souvent légitimes et j’ai décidé de regrouper les questions les plus fréquentes dans cet article. Plus précisément, je vous propose les questions que vous devriez poser avant d’engager un écrivain privé… et les réponses que j’y apporte.
Combien coûte l’écriture d’un livre par un ghostwriter ?
Il y a rarement une réponse universelle et c’est bien logique : tout dépend de votre projet ! Il faut bien sûr prendre en compte l’épaisseur du livre attendu, mais aussi la complexité du texte, la quantité de recherches à fournir, etc.
Ainsi, un livre peut coûter entre 2500 et 12 000€, la plupart des projets « classiques » étant autour de 4000 à 5000€. Quoi qu’il en soit, il faut toujours convenir d’un prix à l’avance… s’entendre sur le principe qu’il n’y aura pas de dépassement d’honoraires.
Comment savoir ce qu’un nègre littéraire a déjà écrit ?
Si un écrivain privé vous balance sa liste de clients à la figure dès le premier contact, il y a un hic. Le principe en général, c’est quand même que le ghostwriter disparaisse derrière les besoins de l’auteur, et non qu’il revendique la paternité de ses productions… Bien sûr, cela peut arriver lors de discussions informelles mais ça ne doit pas devenir un argument de vente.
Mais vous pouvez par contre établir le CV d’un nègre littéraire assez facilement sur Internet, ce qui vous permettra au moins deux choses :
- Connaître ses expériences passées (éditeur, assistant d’un auteur, collaborateur politique…)
- Vérifier qu’il a effectivement déjà écrit des livres (un ghostwriter sans bibliographie, c’est louche)
Pour ma part, la liste de mes livres se trouve ici et j’évoque succinctement quelques références ici.
Un ghostwriter assure-t-il également l’édition et la diffusion du livre ?
En général, la réponse est non. L’édition est un métier qui n’est pas celui de l’écrivain privé. Certains ghostwriters travaillent avec des éditeurs, ce qui peut faciliter les choses, mais d’autres sont des prestataires en free-lance qui n’ont aucun contact avec le monde de l’édition puisqu’ils ne sont pas censés exister.
Par ailleurs, précisons qu’à part un éditeur intéressé par votre texte, absolument personne ne peut garantir que votre texte sera publié par une maison d’édition. Rappelez-vous que même Marcel Proust a été un jeune auteur en galère…
En revanche, un ghostwriter correct devrait être en mesure de vous fournir à la fois une liste d’éditeurs susceptibles de vous publier et les outils pour les démarcher : manuscrit formaté, lettre d’introduction, argumentaire pour votre livre… Pour ma part, en fonction des projets, je propose également (de plus en plus souvent) de recourir à l’édition indépendante.
Que faire si l’on n’est pas satisfait du travail de son nègre ?
Objectivement, il y a peu de chances que vous n’aimiez pas le résultat final en travaillant avec un ghostwriter que vous avez choisi vous-même :
- C’est un métier rare, fait par des gens qui aiment écrire
- Un écrivain privé travaille à partir de vos idées, pas à partir des siennes
- Un livre se construit et s’écrit dans l’échange donc vous intervenez en permanence
Partant de là, si le livre final n’est pas conforme à vos attentes, c’est soit que vous avez changé d’idées en cours de route, soit que vous ne vous êtes absolument pas investi dans ce projet… Et vous n’êtes pas comme ça, pas vrai ?
Combien de temps faut-il à un ghostwriter pour écrire un livre ?
La plupart des gens sont pressés et aimeraient que leur projet ne prenne que quelques semaines parce que ça fait longtemps qu’ils y pensent mais en vérité, il faut souvent plusieurs mois pour finaliser un manuscrit. Disons entre trois mois et un an (en général).
Ne voyez pas le temps comme une contrainte. En matière d’écriture, le temps est souvent un allié : il permet d’ajuster son point de vue, de laisser mûrir le texte, de revoir certains exemples ou certaines formulations, etc. Cela dépend aussi du temps et de l’énergie que vous y consacrez…
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