Outils numériques, prix de vente et valeur perçue : comment favoriser l’acte d’achat et vendre des livres sur Internet ?

Outils numériques, prix de vente et valeur perçue du livre : comment favoriser l'acte d'achat et vendre des livres sur Internet ?

La valeur perçue est « l’évaluation globale de l’utilité d’un produit fondée sur ses perceptions concernant ce qui est reçu et ce qui est donné », ce qui signifie que le lecteur doit trouver une utilité au livre supérieure à son prix de vente.

 
La question du prix du livre

Dans le cas des livres de non-fiction, en tout état de cause, un professionnel désireux d’approfondir ses connaissances et d’élargir ses compétences sera en mesure de payer un ouvrage 20€ si ce dernier lui apporte effectivement un contenu de qualité. De même qu’un étudiant doit trouver un bon rapport qualité/prix quand un livre vendu moins d’une quinzaine d’euros lui permet de réussir ses examens.

A ce titre, un éditeur indépendant a tout intérêt à proposer des ouvrages synthétiques plutôt que des recueils encyclopédiques afin de les vendre moins chers tout en conservant sa marge, ce qui propose un avantage concurrentiel peut-être minime mais assurément réel. Car plus un livre comporte de pages, plus sa maquette est onéreuse à créer en raison des frais de composition (la composition étant la mise en pages du livre dans son format final).

Pour plus de détail sur ce sujet, je vous renvoie à l’article sur le prix du livre et les éclaircissements d’Enrick Barbillon, patron de la maison Enrick B. Editions.

 
La question de la valeur perçue du livre

Au-delà de la question du prix, la valeur perçue renvoie aussi au contenu proposé par l’ouvrage. Ainsi, la meilleure façon de promouvoir ledit contenu, lorsqu’il s’agit d’un ouvrage professionnel ou d’un guide pratique, est de se concentrer sur les faits plutôt que sur l’interprétation générale du livre ou du statut de l’auteur : il est plus efficace et plus pertinent d’expliquer en quoi un opus propose une réponse construite à un problème identifié en ébauchant les solutions proposées plutôt que d’affirmer qu’il s’agit d’une approche révolutionnaire sans en révéler les grandes lignes.

Par exemple, un ouvrage sur la création d’une plateforme numérique en 10 étapes pour un auteur rédigé par un écrivain qui tient un blog depuis 10 ans est plus crédible qu’un livre vous promettant de multiplier vos ventes en ligne confectionné par un « spécialiste des réseaux sociaux ». D’ailleurs, l’auteur Gary Vaynerchuk a déclaré à TechCrunch que « 99,5% des experts en médias sociaux sont des clowns » , ce qui illustre bien ce qu’on peut penser d’un expert autoproclamé… Si les faits peuvent être rassurants, la fatuité est souvent repoussante.

Outils numériques, prix de vente et valeur perçue du livre : comment favoriser l'acte d'achat et vendre des livres sur Internet ?

 
L’atout majeur de l’offre multi-formats et multi-médias

Le développement du numérique a aussi vu l’apparition de nouveaux formats du livre, allant du format imprimable en PDF aux formats propriétaires des liseuses de type Kindle ou Kobo.

Vu d’un mauvais oeil par certains acteurs de la chaîne du livre, ces versions numériques sont de véritables aubaines pour les éditeurs : peu onéreux à fabriquer et duplicables à l’infini sans coût supplémentaire, les e-books sont un nouveau marché et une nouvelle source de revenus, qui représentaient 164 millions de chiffre d’affaires pour le secteur français de l’édition en 2015 , soit 6,5% du chiffre d’affaires total de la vente de livres neufs.

Or si la vente d’ouvrages numériques est difficile à mettre en oeuvre dans une librairie traditionnelle en raison du modèle économique et de la multiplicité des formats, c’est un procédé qui devient relativement aisé sur Internet.

Si certains éditeurs refusent encore de sauter le pas, un auteur ou un éditeur indépendant ne peut se priver d’une offre multi-formats et multi-médias, qui peut d’ailleurs inclure également des workbooks ou des audiobooks (mais ces derniers demandent plus de moyens pour être fabriqués et le marché est encore incertain).

De plus, outre la possibilité d’être présent sur de nombreuses plateformes et d’être disponible pour tout type de liseuse, les formats numériques offrent la possibilité supplémentaire d’être présent partout dans le monde donc à la portée de l’ensemble du marché francophone, qui représente 4% de la population mondiale soit 274 millions de personnes , ce qui quadruple la taille du marché (avant segmentation, bien entendu).

Dans une perspective à plus long terme, l’Organisation internationale de la Francophonie estime que le nombre de francophones approchera les 700 millions de personnes en 2050 soit 8% de la population mondiale. Se positionner comme un acteur du livre reconnu sur tous les continents et pas seulement dans l’Hexagone est donc un levier de croissance efficace dans les prochaines décennies.

A noter que la perspective du marché francophone ne se limite pas au format numérique : les grandes enseignes de distribution comme Amazon prennent en charge la livraison de produits physiques (dont les livres) dans plus de 72 pays sans effort supplémentaire de la part de l’éditeur. Un argument supplémentaire en faveur d’une stratégie numérique affirmée !


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