Très à la mode aux USA, un « blurb » est une petite phrase accrocheuse qui figure sur la couverture d’un livre afin d’appâter le lecteur ou de le convaincre d’acheter. C’est un peu le pendant des citations d’articles de presse en haut des affiches de films. Mais est-ce bien utile ?
Franchement, je ne crois pas.
L’utilité réelle ou supposée d’un blurb
Avez-vous déjà acheté un livre à cause d’une citation entre guillemets sur le quatrième de couverture d’un livre ? Probablement pas. Dès lors, je ne vois pas vraiment l’intérêt d’utiliser son temps et son énergie pour en obtenir alors qu’on peut utiliser les mêmes ressources pour écrire son livre et le promouvoir.
C’est d’ailleurs encore plus vrai pour les auteurs indépendants qui sont distribués uniquement sur Internet (c’est à dire 99% d’entre eux) : personne ne s’intéresse à votre quatrième de couverture… Vous pouvez toujours ajouter des citations dans votre texte de présentation mais le gain réel est marginal (ce qui ne veut pas dire qu’il est nul).
Bien sûr, si vous avez un accès facile à une personnalité connue, vous pouvez toujours lui demander de vous faire cette faveur. Néanmoins, ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire : on peut souvent demander un service à quelqu’un, mais rarement deux.
Le cas échéant, mieux vaut donc lui demander de vous aider à promouvoir votre livre, ce qui peut prendre plusieurs formes, comme une mise en relations avec des journalistes ou une promotion directe auprès de son audience. Et vous pouvez aussi lui demander d’écrire une préface !
Mieux qu’un blurb : une préface
Si vous connaissez quelqu’un susceptible de vous aider à concevoir ou promouvoir votre livre (par son réseau ou son audience), mieux vaut demander une préface qu’une citation ! En effet, les gens ne sont pas dupes : un blurb ressemble à un gadget marketing alors qu’une préface signale un effort réel pour contribuer à l’ouvrage.
De plus, une préface offre plusieurs autres avantages :
- Le nom du préfacier peut figurer directement sur la première de couverture alors qu’un blurb est souvent en quatrième de couverture
- Le nom du préfacier est référencé par les libraires (comme un co-auteur) donc vous bénéficiez de sa visibilité sur Internet
- Un préfacier sera souvent plus motivé à promouvoir un livre dans lequel il a écrit qu’un livre dans lequel il est seulement cité
- Un préfacier donne une crédibilité au contenu de votre livre donc favorise plus l’acte d’achat qu’une simple citation
Faut-il pour autant renoncer à un blurb ? Bien sûr que non : si votre préfacier potentiel ne peut vous offrir qu’une citation, prenez ce qu’il y a à prendre et mettez-la bien en évidence dans vos textes promotionnels…